Voiture qui émet le plus de CO2 : classement des modèles les plus polluants

Certains modèles de voitures dépassent largement les normes européennes en matière d’émissions de CO2, affichant des valeurs qui excèdent parfois le double de la moyenne du parc automobile. Les écarts entre catégories persistent, malgré les progrès technologiques annoncés par les constructeurs. Les véhicules puissants à motorisation essence ou hybride rechargeable figurent en tête des classements, loin devant les citadines et compactes. Les données récentes publiées par l’Agence européenne pour l’environnement mettent en évidence une concentration des émissions parmi quelques modèles emblématiques.
Plan de l'article
Pourquoi certaines voitures émettent-elles autant de CO2 ?
Derrière chaque statistique inquiétante, il y a des arbitrages industriels et des logiques commerciales parfaitement assumées. En première ligne, les traditionnels moteurs thermiques, surtout essence, s’imposent sans forcer. Cette mécanique, éprouvée dans les berlines et SUV haut de gamme depuis des années, garde la main sur les émissions globales. Les ajustements technologiques, qu’ils soient hybrides ou propres aux transmissions, apportent parfois plus d’arguments marketing que de changements réels.
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Les chiffres du ministère de la Transition écologique ne laissent place à aucun flou : puissance du moteur, poids du véhicule, tout est lié. Plus c’est gros, plus ça consomme, plus le compteur de CO2 grimpe. Et l’avalanche de SUV, dont beaucoup affichent près de deux tonnes à la pesée, ne fait qu’aggraver la situation : impossible de mouvoir une telle masse sans brûler davantage d’énergie à chaque trajet.
Sous la carrosserie, un autre facteur passe souvent inaperçu : un véhicule haut et massif, mal taillé pour l’aérodynamique, a besoin de plus d’efforts pour avancer et finit toujours par consommer davantage. Les hybrides rechargeables, omniprésents dans les discours des constructeurs, ne tiennent leurs promesses que si la batterie est constamment rechargée. Sinon, c’est le mode thermique qui reprend le dessus et le bénéfice fond.
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En définitive, aucune opération d’image ne parvient à occulter le vrai moteur des excès d’émissions : le marché, poussé par une demande collective pour la puissance et la démesure. L’innovation pèse peu face à l’attrait pour les gros modèles, et c’est l’empreinte carbone qui trinque.
Panorama des catégories de véhicules les plus polluantes
Si l’on classe les familles automobiles selon leur niveau de rejet de CO2, certains groupes raflent les toutes premières places sans jamais douter. Les SUV thermiques, véritables mastodontes, règnent sans partages sur ce segment. Leur popularité, entretenue par les constructeurs généralistes et premiums, soulève inévitablement la courbe des émissions. Ford, BMW, Volkswagen : chacun y va de son colosse suréquipé, et chaque sortie pèse dans le bilan.
Les berlines sportives entrent aussi dans la danse. Conçues pour la performance plus que la parcimonie, elles égalent parfois, voire dépassent, les plus gros SUV, notamment sur autoroute. Des marques réputées pour leur fiabilité familiale, comme Mazda ou Hyundai, peuvent aussi surprendre côté émissions lorsqu’elles visent la puissance.
Les hybrides rechargeables, à grand renfort de promesses écologiques, ne changent la donne que sur le papier. Avec une batterie peu sollicitée, le moteur thermique reprend vite la majorité du travail. Quant aux électriques, elles s’excluent naturellement de ce palmarès à l’usage, mais leur chaîne de production reste lourde en consommation de ressources et variable selon l’électricité utilisée.
On peut identifier facilement les groupes de véhicules qui génèrent le plus de CO2 :
- SUV thermiques : leaders toutes catégories confondues en émissions de CO2
- Berlines et familiales puissantes : talonnent les SUV sur ce terrain
- Hybrides rechargeables : performance dépendante du profil d’utilisation
- Véhicules électriques : utilisation propre mais impact marqué sur la chaîne de fabrication
Classement 2024 : les modèles qui affichent les plus fortes émissions de CO2
En 2024, le Range Rover Sport s’arroge la tête du classement avec plus de 290 g/km de CO2, selon les dernières mesures WLTP. Peu importe qu’il carbure au diesel ou à l’essence : il reste au sommet dans la catégorie des plus gros émetteurs chez les voitures neuves. D’année en année, ce statut ne varie pas, insensible aux revendications sur la transition écologique.
À sa suite, les chiffres parlent d’eux-mêmes pour une poignée de modèles taillés pour l’opulence : BMW X7, Audi Q7, Mercedes GLS – tous dépassent régulièrement la barre des 250 g/km. Dans ce segment, plus le confort et la sophistication montent, plus le climat paie l’addition.
Les sportives thermiques, Porsche Cayenne Turbo, Maserati Levante, Jeep Grand Cherokee, franchissent sans trembler la barre des 300 g/km. Le Ford Explorer s’inscrit logiquement dans cette course au gigantisme. D’où qu’elle vienne, la démesure reste la norme. Les performances continuent de primer sur la sobriété environnementale, que l’on soit des deux côtés de l’Atlantique.
À l’autre bout du spectre, les citadines et compactes européennes comme Renault, Peugeot ou Fiat restent largement sous le seuil critique. Mais face à la montée en puissance des gros SUV et modèles sportifs, la moyenne générale des émissions de CO2 refuse de baisser autant qu’espéré par les politiques publiques.
Réduire son impact : quelles alternatives face aux modèles les plus polluants ?
Pour limiter l’empreinte carbone liée à la voiture, plusieurs solutions concrètes s’offrent à ceux qui veulent agir différemment. Les modèles électriques, désormais omniprésents, effacent les émissions locales lors de l’utilisation au quotidien. Leur impact réel sur l’environnement ne se mesure pourtant qu’à l’usure, car leur production requiert beaucoup d’énergie et de matières premières. Sur la durée, l’écart se creuse avec les thermiques, surtout si l’électricité utilisée est d’origine renouvelable.
Les hybrides rechargeables offrent un compromis séduisant à condition de privilégier une recharge fréquente. Sinon, la consommation repart à la hausse, proche d’un modèle purement thermique, et les bénéfices écologiques s’estompent aussitôt. Les récentes évolutions des zones à faibles émissions forcent d’ailleurs les fabricants à revoir rapidement leur copie sur ces technologies.
D’autres font le choix de revenir vers les fondamentaux : voitures compactes, hybrides simples, voire transformations dans l’usage. Le covoiturage, l’autopartage et les modes de déplacement urbain plus légers permettent aussi de réduire la présence de gros véhicules polluants, surtout dans les zones où la voiture est de moins en moins la bienvenue. Même à petite échelle, troquer un SUV pour une citadine ou basculer vers un usage partagé influe sur la trajectoire collective.
Chaque changement d’habitude écrit une nouvelle ligne dans l’histoire climatique à venir. Rien n’est figé. Ce sont nos choix, individuels et collectifs, qui orientent le cap : accélérer vers la sobriété, ou prolonger la trajectoire des gros émetteurs. À chacun de saisir le volant.

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