Pourquoi j’ai toujours froid en avion : conseils pour se réchauffer

La température en cabine d’avion est généralement maintenue entre 18 et 22 °C, quel que soit le climat extérieur. Cette norme vise à garantir la sécurité et à prévenir les malaises liés à l’altitude, même si elle ne correspond pas toujours au confort thermique de tous les passagers.

L’air recyclé à bord contribue à accentuer la sensation de fraîcheur, surtout lors des longs trajets. Certains voyageurs ressentent davantage ce froid, indépendamment de la saison ou de la destination.

Pourquoi a-t-on souvent froid en avion même en période de canicule ?

Impossible d’y échapper : le froid en avion s’invite à bord, même lorsque la chaleur écrase le bitume du tarmac. Ce contraste saisissant s’explique par la manière dont l’air de la cabine est renouvelé. À plusieurs kilomètres d’altitude, les températures extérieures plongent autour de,50 °C. L’appareil prélève alors une part de cet air glacé, le comprime, le filtre et le mélange à de l’air recyclé. Résultat : l’ambiance à bord reste fraîche, peu importe la météo à destination.

Les compagnies aériennes règlent la température pour éviter tout risque lié au manque d’oxygène : avec la pression atmosphérique qui chute en altitude, l’air se raréfie, et les malaises guettent. Chauffer exagérément la cabine aggraverait le problème, augmentant les risques de pertes de connaissance. Maintenir une atmosphère plus fraîche contribue donc à soutenir la circulation sanguine et à limiter les incidents médicaux à bord.

Autre facteur : la sédentarité. Rester assis de longues heures, c’est voir sa production de chaleur corporelle baisser. Pendant ce temps, l’équipage s’active, bouge sans relâche et se plaint rarement du froid. Cette différence rappelle à quel point l’immobilité accentue le ressenti glacial du vol. Ainsi, même quand le soleil tape dehors, le souvenir du voyage s’imprime souvent en frissons.

Comprendre le fonctionnement de la climatisation à bord pour mieux anticiper

À bord d’un avion, la climatisation ne laisse rien au hasard : elle façonne l’ambiance pour tous les passagers. L’air de la cabine suit un circuit précis : une part vient de l’extérieur, refroidie à haute altitude, puis mélangée à de l’air recyclé. Ce mélange traverse les fameux filtres HEPA, qui retiennent bactéries et virus, et renouvelle l’air de la cabine toutes les deux à quatre minutes. Une efficacité que peu d’espaces fermés peuvent égaler.

Mais côté confort, la climatisation individuelle, ce petit aérateur qu’on oriente au-dessus de sa tête, offre une marge de manœuvre limitée. L’ajustement se fait au niveau du flux d’air, mais il reste impossible de régler vraiment la température autour de soi. Les compagnies aériennes optent pour un paramétrage global, articulé autour de la sécurité : éviter la surchauffe, garantir la vigilance des passagers, et prévenir les malaises. L’objectif : empêcher l’habitacle de virer à la fournaise, au détriment du confort de ceux qui redoutent le froid.

On retrouve d’ailleurs des procédés similaires dans le train ou le bus : refroidissement massif, faible personnalisation. Sur les vols long courrier, cette fraîcheur ambiante, combinée à la fatigue et à l’immobilité, amplifie la sensation de froid. Mieux vaut donc connaître ces mécanismes pour ne pas les subir sans préparation.

Quels vêtements privilégier pour rester confortable malgré la fraîcheur de la cabine ?

Dans l’avion, la température ne fait pas de favoritisme : chacun doit s’adapter. La clé, c’est le système multicouche, qui permet d’ajuster sa tenue sans se découvrir complètement ni grelotter. Voici comment composer une panoplie efficace :

  • Superposez un t-shirt ou une chemise légère, une polaire ou un pull en laine, et terminez par une veste souple.
  • Chaque couche joue son rôle : retenir la chaleur, isoler, permettre de s’adapter rapidement à la moindre variation.

Les matières naturelles sont vos alliées : la laine garde la chaleur même en cas d’humidité, alors que le coton, agréable au toucher, peine à protéger du froid persistant. Pour les plus sensibles, les vêtements techniques issus de l’univers des sports d’hiver sont une option redoutable, surtout en cas de maladie de Raynaud.

Ne négligez pas les extrémités : pieds et mains refroidissent en premier. Glissez une paire de chaussettes épaisses dans le bagage cabine, ajoutez des gants fins pour vos mains. Les vêtements amples aident la circulation sanguine, limitant engourdissements et inconfort après des heures d’immobilité. Pour ceux qui veulent parer à toute éventualité, une écharpe ou une petite couverture discrète, c’est l’atout secret face au froid insistant à bord.

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Petites astuces pour se réchauffer et voyager sereinement sous la climatisation

La climatisation à bord donne parfois l’impression de voyager dans un compartiment réfrigéré. Pour se réchauffer sans attendre le passage de l’équipage ou dépendre d’une couverture de fortune, plusieurs solutions existent. Les chaufferettes, glissées dans les poches ou sous les pieds, sont idéales : elles diffusent une douce chaleur, appréciée en vol de nuit ou lors de trajets transcontinentaux. Peu encombrantes, elles trouvent leur place dans tout bagage à main.

Pensez aussi à l’air sec de la cabine, qui favorise la déshydratation et accentue la sensation de froid. Boire de petites quantités d’eau régulièrement permet d’éviter ce piège : une bonne hydratation favorise la circulation sanguine et aide le corps à mieux résister à la fraîcheur. L’alcool et la caféine, diurétiques, sont à limiter. Profitez des bouteilles vides acceptées après le contrôle pour vous préparer.

Quelques gestes simples complètent la panoplie : mobilisez doigts et orteils, levez-vous pour activer la circulation, ou orientez la climatisation individuelle pour limiter le souffle froid direct sur vous. Ces réflexes, anodins en apparence, changent la donne sur un vol de plusieurs heures. Rester maître de sa température, c’est déjà transformer le voyage.

Au final, chaque vol est une nouvelle page blanche : à vous de choisir entre frissons et confort, à condition de miser sur la préparation. Prochain décollage : prêt à affronter la fraîcheur, ou à savourer le ciel sans claquer des dents ?

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